Qu'à Granville, on me pardonne et qu'au salon, on me bénisse ! Du cachemire haute couture pour mon trentenaire de canapé ! Et pour oublier sa modernité et pour flatter ses copines Napoléon III, de la jolie passementerie hors d'âge, quelques gros clous de récup ... Promis juré, cette décennie, je ne piquerai plus épingles et aiguilles dans les appuie-bras !
De charmants collectionneurs sont venus vers moi, je les en remercie ... et partage avec vous leurs menus présents. Il en faut peu pour être heureuse, une simple pâquerette parfois !
La première mercière fait le désespoir de la seconde : ma pauvre maman (sic !!) qui rapporte des bondieuseries aux fleurs séchées ... Bien desséchées ... Toute jeune, elle n'a pas vu le cerclage métal, le verre bombé ...et les détournements de cadres de Dentelles Oxydées . Les douces harmonies des broderies, le très ancien sac à ouvrages, la jolie poignée des tissus Reine : un retour de chine comme on les aime ... L'été s'annonce bien ...
La Fête du Lin, c'est déjà du passé, les malles ont réintégré les greniers ... il reste heureusement le souvenir de jolies rencontres, de clientes charmantes (comme cette collectionneuse de boîtes anciennes qui m'avait réservé AU GRIFFON ), d'exposants chaleureux ... Face à moi, le tartan de l’Ile de Skye de notre ami de LOVING FABRICS a fait le bonheur des paparazzi normands : kilt contre vieilles chemises de grand-mère, il a fallu lutter.
A ma droite, j'ai craqué comme Cécile pour le tablier d'Elisabeth et sur ma gauche, séchaient les jolies culottes de la généreuse LA FÉE MARRAINE. Je me suis amusée de ses clientes, les petites, les grandes, les minces, les rondes, toutes différentes dans ses jolies créations. Les doigts de cette fée s'agitent sans cesse : quand elle ne tire pas l'aiguille debout, elle régale ses voisines de ses bons petits plats ... il lui arrive même de lester les sacs des copines de bien jolies bobines en argent massif !!!
Il pleut sur ma bonne ville de Rouen, qualifiée par ses habitants de Pot de Chambre de la Normandie ; il pleut à seaux, il pleut comme vache qui pisse ... propos souvent échangés dans nos rues
pavées au temps du pont Transbordeur. L'occasion de vous présenter l'une de mes petites dernières : le cablé au transbordeur,
produit à Bapeaume les Rouen, la "petite Manchester normande". Cette bobine à l'étiquette au graphisme délicat, a été glissée dans mon sac par des mains attentionnées qui connaissent ma douce
addiction (merci Mimi !).
A propos de bobines, je restaure actuellement, étagère et table à bobines : sous la peinture (belle galère à décaper, poncer ...), de l'émotion. On retrouve le coup de canif dans le bois, la
fente qui bloquerait le fil un peu nerveux, on s'attendrit sur le plateau tout en bois de récupération.
Chiner un paquet d'aiguilles Benjamin Bohin pour LE BON MARCHE et je me souviens d'avoir eu la chance de visiter la fabrique, d'admirer le savoir-faire de ces riches ouvriers qui appellent notre
respect. La video d'Arte nous livre un aperçu de ce patrimoine industriel.
Un bel objet pas si fréquent, le pince-col aux boutons de nacre qui rapprochait les boutonnières !
Nos aïeules se plaisaient à incruster des INSERTIONS sur leurs ouvrages, mouchoirs, rideaux couvre-lits : pour preuve, ce carré en son temps, soldé, une "occasion" ... Ces petits carrés de
dentelle étaient vendus prêts à être appliqués sur des fonds colorés ... On les recherche pour l'effet de transparence (abat-jour, brise-bise ...). Celles-ci font 20 et 40 mm de côté et feraient
un bien joli coeur de logcabin ... J'ai eu la chance d'en trouver un joli lot ancien et peux peut-être en avoir davantage si je fais vite ... N'hésitez pas à me contacter.
Week-end ensoleillé rime avec chine de bon matin ! Un inventaire à la Prévert sur mon étagère : des ventouses bien classiques sagement rangées avec leur ouate dans leur carton pour une nouvelle
vie de verrines ou de décor de table, des ventouses plus travaillées en verre soufflé et même une à téton creux, un rustique bandeau de cheminée, deux oeufs à repriser, des tournevis Singer
trouvés dans des tiroirs orphelins, une superbe taie d'oreiller à la dentelle crochetée main et un délicieux marquoir des années 30 !
Lettre ouverte aux moqueuses qui me lancent "Alors la foire à rien ?" ... Ce matin, Saint Jacques et Sainte Anne,
veillaient sur moi à quelques centaines de mètres de l'usine Fromage : des pattes à bretelles (vendues par trois/
au pays de l'inventeur), des chiffres à marquer le linge par dizaines de petites grosses, des ferme-jupe (LE PROPHETE, LE STOP et du KOH-I-NOOR ) par centaines (dont une marque que je n'avais pas : LE STOP !), du triple zéro (toujours recherchées pour les habits de poupées anciennes)
au numéro 5 (17 mm / mes préférées !).
Tout juste nettoyées, mes trouvailles du week-end : un dessus de cheminée en lin très rustique prêt à être brodé de rouge (bord festonné, oiseaux et cerises), des tampons pour amateur de broderie
blanche, des aiguilles en os et des anneaux, des anneaux à coudre dans les nécessaires à couture, des modèles SAJOU ...
